Je ne pourrais pas dire que je suis née parmi les arbres, les rivières et les champs de blé étant donné que j’ai grandi en périphérie de la capitale. Mais j’ai eu la chance d’avoir des grands-parents originaires de magnifiques contrées sauvages de campagnes et de montagnes qui ont éveillé en moi, dès le plus jeune âge, cet attrait irrésistible envers la beauté et la puissance de la Nature.
Très vite, mon intérêt s’est particulièrement concentré sur les arbres qui me fascinaient. C’est donc tout naturellement que je suis devenue forestière. La forêt est un monde extraordinaire au sein duquel il reste tant de chose à comprendre et à découvrir. Malheureusement, je fais partie ces générations qui ont vu, subtilement au début, puis brutalement ces dernières années, la biodiversité souffrir et s’effondrer. J’ai donc été prise par un sentiment d’urgence, le besoin d’en faire plus et pour tout de suite.
L’arbre, et a fortiori la forêt, est indispensable à l’équilibre de notre planète, c’est un fait. Elle capte une grande partie du CO2 sur de longues décennies, conserve l’humidité, filtre l’eau, rafraîchit de son ombre etc. Il faut y consacrer une grande attention et un maximum d’énergie à la faire prospérer coûte que coûte.
Le forestier, lui, travaille à grande échelle et pour un temps long de l’ordre du siècle. Il est garant d’une gestion pérenne des zones boisées et rend, de ce fait, un fier service à la société en visant à améliorer notre qualité de vie globale.
Mais n’y a-t-il pas d’autres points d’action méconnus ou délaissés sur lesquels agir pour augmenter la proportion de ces arbres salvateurs ?
Nos jardins, nos balcons, nos terrasses, nos champs,… Voici tout un tas d’espaces où il est possible de (re)créer une vie fourmillante ! C’est pourquoi j’ai senti l’appel du métier de pépiniériste : je souhaite vous accompagner dans cet engagement collectif visant à transformer votre lieu de vie en une palette de couleurs, de parfums, de biodiversité et, cerise sur le gâteau, en garde-manger ! Il y a, selon moi, bien peu de choses dans la vie qui rivalisent avec le plaisir simple mais si puissant de cueillir sur l’arbre, au pas de sa porte, un fruit juteux, mûr à point.
C’est pour encourager et faciliter ces (re)créations de petits coins de paradis individuels que j’ai donc laissé à mes collègues et amis le soin de s’occuper de nos belles forêts, tandis que moi, je troquais le marteau contre le louchet (la pelle du pépiniériste) et que je plongeais dans l’immensité abyssale des variétés fruitières anciennes, locales, possiblement adaptées aux changements climatiques, etc.
Et pour ce faire, rien de tel qu’un retour aux sources sur le terrain familial de Mesvres !
Bienvenue dans ce petit coin de paradis à moi où je serais ravie de vous guider et vous conseiller pour constituer le vôtre.